LES COSTUMES MILITAIRES

DU PETIT MANCHOT N° 153

 

 HEBDOMADAIRE        N° 153 du 15-02-2013

                                Parution tous les vendredi

 

 

FORT TICONDEROGA

 

 

 

Batallion 1775-1777

Illustrations de LORTER


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

   
   
 

Fort Ticonderoga

 

Fort Ticonderoga, appelé Fort Carillon de 1755 à 1759, est un important fort construit par les Français au XVIIIe siècle à l'extrémité sud du lac Champlain en Nouvelle-France, dans l'État actuel de New York, aux États-Unis. Il a été bâti par Michel Chartier de Lotbinière, lieutenant et ingénieur ordinaire du roi, de 1755 à 1757, pendant la guerre de Sept Ans. Le nom « Ticonderoga » provient de l'iroquois « tekontaró:ken », signifiant « à la jonction de deux cours d'eau ».

 

Le fort contrôle un point de portage sur la rivière La Chute, longue de 6 km entre le lac George et le lac Champlain, sur laquelle se succèdent plusieurs rapides. Il s'agissait d'un point de portage important stratégique sur les routes commerciales entre le bassin de l'Hudson, contrôlé par les Britanniques, et le bassin du Saint-Laurent, contrôlé par les Français. Surnommé « la clef du continent », il a été le théâtre de plusieurs batailles entre Français et Britanniques puis entre Britanniques et Américains, pendant la guerre d'indépendance des États-Unis.

 

La bataille de Fort Carillon, en 1758, voit 4 000 Français repousser victorieusement l'assaut de 16 000 soldats britanniques. En 1759, Les Britanniques chassent une garnison française symbolique, en occupant une hauteur menaçant le fort. En mai 1775, pendant la guerre d'indépendance des États-Unis, la milice des Green Mountain Boys et quelques autres groupes s'emparent du fort au cours d'une attaque surprise conduite par Ethan Allen et Benedict Arnold. Les canons capturés sont transportés à Boston, où leur déploiement permet la prise de la ville par les patriotes en mars 1776. Les Américains tiennent le fort jusqu'en juin 1777, lorsque le général britannique John Burgoyne occupe à nouveau les hauteurs entourant le fort, contraignant l'Armée continentale à évacuer Ticonderoga et ses défenses. La seule attaque directe du fort a eu lieu en octobre 1777, lorsque John Brown, à la tête de 500 Américains, tente de s'en emparer, face à cent défenseurs.

 

Peu après, les Britanniques abandonnent Fort Ticonderoga après l'échec de la campagne de Saratoga et il cesse d'avoir une utilité militaire après 1781 et la fin de la guerre. Il tombe peu à peu en ruines, ses matériaux de construction, comme la pierre, le bois ou le métal, étant réutilisés par les habitants de la région. Il devient une attraction touristique au cours du XIXe siècle et ses propriétaires le restaurent au début du XXe siècle. Il abrite désormais un musée et un centre de recherches, gérés par une fondation.