| Quand K.O. Munson quitta Brown & Bigelow, Freeman Elliot, artiste vétéran des couvertures "pin-ups" de l'Hebdo Illustré d'Hearst, s'empara des fameuses séries de calendriers Carnets à dessins. Les filles d'Elliot étaient superbes, des créatures aux membres incroyablement longs, souvent impliquées dans de fantasques situations : repeindre la maison en bikini, répondre au téléphone enroulée dans une serviette, cuisiner en ne portant qu'un ravissant tablier. La patte d'Elliot se rapproche plus de celle de Munson que de celle de Mac Pherson, et ses filles rivalisent de glamour et d'éclat avec celles d'Elvgren. Ses Pages de carnet à dessins sont joliment rassemblées, les croquis latéraux, mêlant crayon et couleur, et embellissant les situations comiques, paraissant même raconter une sorte d'histoire. On ne sait pas avec exactitude sur quel support travaille exactement Freeman : la poignée d'originaux qui est apparue au grand jour révèle des huiles sur planche. Il a aussi apporté plusieurs images au calendrier Ballyhoo de 1953, dont les autre contributeurs étaient les artistes à "pin-ups" d'Esquire. C'est à ce moment-là que son style a évolué vers une sensualité débridée semblable à celle d'Al Moore et Ernest Chiriaka. | |